L'empire médiatique Seligman tremble sur ses fondations. Federico Seligman, incarné par José Coronado, regagne l'Espagne après deux ans d'absence consacrés à combattre un cancer. Ce retour précipité révèle une amère réalité : ses enfants ont transformé l'héritage familial en une machine à scandales et malversations. "Je ne reconnais plus rien de ce que j'ai construit", confie le patriarche dans un moment poignant qui donne le ton de cette série disponible sur Netflix depuis le 16 mai 2025.
Les créateurs Carlos Montero (Élite, Respira), Pablo Alén et Breixo Corral tissent une toile complexe où chaque personnage porte ses propres ambitions et blessures. "Nous voulions explorer les dynamiques toxiques du pouvoir au sein d'une famille", explique Montero. Le casting, incluant Belén Cuesta, Diego Martín, et Natalia Huarte, donne vie à ces personnages avec une intensité rare.
L'intrigue se déploie sur huit épisodes de 45 minutes, où la guerre pour le contrôle du groupe médiatique devient le théâtre d'une réflexion plus large sur l'éthique journalistique et la responsabilité du quatrième pouvoir. "Dans Legado, la corruption de l'information n'est pas qu'un élément scénaristique, c'est le reflet d'une réalité qui nous concerne tous", souligne José Coronado.
Sans campagne marketing massive, la série s'est hissée dans le top 10 Netflix dans plusieurs pays. Son succès repose sur un scénario minutieusement construit où chaque révélation sert l'histoire sans jamais tomber dans le sensationnalisme gratuit. Les critiques saluent particulièrement la performance de José Coronado, dont l'interprétation "incarne toute l'ambiguïté morale d'un homme prêt à tout pour sauver son héritage", selon Allociné.
La fin de la première saison laisse la porte ouverte à une suite, bien que Netflix n'ait pas encore officialisé une deuxième saison. Cette conclusion, à la fois satisfaisante et intrigante, prouve que la série espagnole a trouvé le parfait équilibre entre drame familial et thriller médiatique.